Associer les responsabilités sociétales où RSE d’une entreprise durable avec les critères ESG traduit l’investissement socialement responsable. Que traduit réellement cette forme d’investissement et comment se manifeste-t-elle ?
Sommaire
L’Investissement Socialement Responsable ISR : qu’est-ce que c’est ?
L’investissement socialement responsable fait partie de la politique de chaque entreprise durable. Pour cela, elle met en pratique les critères ESG (environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance) ainsi que sa RSE (responsabilité sociétale d’une entreprise). Chaque entreprise doit alors combiner ses gestions financières à des gestes environnementaux.
D’un point de vue historique, cette forme d’investissement puise son origine au sein de la société anglo-saxonne du 18e siècle. Une pratique qui est également visible aux États unis vers la fin du 19e siècle. Au cours de ces époques, l’ISR est initié par la communauté religieuse. Celle-ci interdit à ses adeptes toute forme d’investissement pour l’obtention d’alcool, d’arme et de tabac.
De nos jours (dans l’économie moderne), cette ISR est accessible au niveau des établissements bancaires sous forme de fonds de placement. La gestion de ce dernier inclut des éléments d’ordre environnemental ou social. C’est une autre façon d’intégrer le développement durable au monde de la finance. Parmi les critères retenus, nous pouvons citer le respect de l’environnement et la politique de l’emploi.
En Europe, l’investissement socialement responsable constitue une faible fraction de l’ordre de 10 % de la gestion des actifs. Ces derniers forment l’ensemble des droits et des biens que possède une entreprise. Entre autres, il s’agit des brevets, des fonds de commerce et des bâtiments. Malgré ce faible pourcentage, cette forme d’investissement est en constante progression.
L’expérience a démontré que cette pratique a permis à de nombreuses entreprises de faire face aux situations de crise. Il se porte un bon garant de vos placements.
Quelles sont les formes de l’ISR ?
L’investissement socialement responsable peut prendre plusieurs formes dont :
Les Fonds ESG
Les fonds ESG sont des portefeuilles d’obligations et/ou d’actions. Ces derniers incluent des critères de gouvernance, environnementaux et sociaux à leurs processus d’investissement. En d’autres termes, les obligations et les actions ont été soumises à des tests drastiques. C’est le principe d’une entreprise durable afin de pouvoir apprécier la pérennité de son activité.
Pour figurer dans les fonds ESG, les titres en question doivent détenir des notes de durabilité extrêmement élevées. Les sociétés qui ne font pas de recyclage ou qui sont polluantes n’en font pas partie. Un établissement avec une direction défaillante est également exclu de ces fonds ESG.
Le recours à ces fonds au moment de la sélection de titres permet de prendre les bonnes décisions. Par exemple, les actions d’une entreprise à faible taux d’empreint carbone vont être moins volatiles que celles d’une entreprise polluante.
En somme, les fonds ESG sont des critères d’analyse. Ils vont permettre de prendre en compte le développement qu’intègre une entreprise dans sa stratégie de développement durable. Cela peut inclure le niveau de transparence de la rémunération des cadres, la qualité du dialogue social et les émissions de CO2.
Les Fonds d’exclusion
Également appelé les placements éthiques, c’est une pratique qui est davantage répandue dans les pays anglo-saxons. Pour des raisons religieuses, environnementales ou morales, ils ont pour objectif d’exclure certains secteurs comme le nucléaire, l’armement, le tabac, l’énergie fossile… C’est une forme d’exclusion sectorielle.
Cette méthode vise également à exclure les portefeuilles des entreprises qui ne suivent pas les conventions internationales. Dans ce cas, nous parlons d’exclusion normative. C’est le cas pour les pays ou les producteurs qui utilisent encore de l’OGM dans leur activité. Considéré comme dangereux, ce produit est exclu au profit de l’agriculture et l’élevage biologique.
L’Engagement actionnarial
C’est une forme d’investissement socialement responsable qui vient des investisseurs. Ces derniers exigent des entreprises qu’elles adoptent une politique beaucoup plus responsable sur le plan social. Pour parvenir à leurs fins, ils peuvent les interpeller directement ou bien procéder à un vote durant une assemblée générale.
L’engagement actionnarial figure toujours dans l’ordre du jour d’une assemblée générale. En tout cas, c’est le cas dans certains pays comme les États unis. Une telle exigence permet d’obliger les entreprises à être plus responsables. Cela implique de réaliser plus d’économie d’énergie afin de réduire l’émission de gaz à effet de serre.
Lorsque le dialogue est infructueux, l’investisseur peut avoir recours à différents leviers. Par exemple, il peut faire engager une communication publique pour décrire l’avance de l’engagement. Cela va lui permettre de démontrer l’insuffisance de l’entreprise sur le plan extra-financier. Pour remédier à cela, il va se désinvestir ou geler sa position. Dans le cas où il est actionnaire, il peut faire pression sur certaines décisions. Par exemple, il peut refuser les résolutions proposées au cours d’une assemblée générale, il peut aussi soutenir des résolutions externes.
Comment développer l’ISR dans son entreprise ?
Le développement de l’ISR au sein d’une entreprise gravite autour de trois points principaux. Il s’agit de l’économie, de la dimension sociale et de l’écologie. Une entreprise ne peut pas être qualifiée de durable si elle ne prend pas en compte ces 3 éléments.
Afin de proposer un investissement durable, les investisseurs ont adapté cette notion à leurs enjeux. Le résultat se traduit sous la forme d’une finance durable et responsable. Bien que la partie environnementale ne soit pas omniprésente dans certaines dénominations, elle reste l’un des piliers fondamentaux de l’investissement. En tout cas, c’est le cas en Allemagne.
Pour développer un investissement socialement responsable, il faut mettre en pratique les requêtes exigées par la méthode. Entre autres, favoriser le recrutement de proximité et éviter la discrimination. Prendre soin de la relation client/fournisseur et tenir compte de la sécurité et la santé.
Les critères environnementaux mettent en exergue différents points. Parmi ceux-là, il y a la gestion de l’eau, les économies d’énergie et la gestion de l’émission de gaz à effet de serre. Sans oublier la partie réservée à la gouvernance. Elle exige la mise en place d’une bonne ambiance de travail, le droit des actionnaires, une bonne rémunération, la mise en place d’un dialogue… lorsque l’entreprise pense aussi à son environnement en plus de son profit, il établit une forme primaire de l’investissement socialement responsable. Il ne reste plus qu’à approfondir la démarche afin qu’elle puisse répondre à toutes les exigences que cette politique demande.