La responsabilité sociétale des entreprises fait partie des gages qu’ils doivent réaliser afin d’être une entreprise durable. En d’autres termes, les industriels, les commerces et les entreprises doivent faire un ISR (un investissement socialement responsable).
Sommaire
Définition de la Responsabilité sociétale des Entreprises
La responsabilité sociétale des entreprises ou RSE concerne la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales dans leurs activités. C’est un engagement qu’elles doivent prendre en tant qu’entreprises durables, même au cours d’une interaction avec des parties prenantes. C’est-à-dire avec tout individu qui est lié d’une façon ou d’une autre à l’entreprise. Cela implique également la réalisation d’un ISR ou un investissement socialement responsable.
Autrement, il s’agit des critères ESG (environnementaux et sociaux de gouvernance). Ces derniers permettent de confirmer l’impact éthique et soutenable des investissements d’une entreprise.
Les préoccupations sociales et environnementales de l’entreprise doivent donc être intégrées à l’univers de l’entreprise. Toutes leurs activités opérationnelles sont rattachées à cet objectif. Cela se traduit de bien des façons. Une entreprise peut honorer sa RSE en se souciant du bien-être de ses employés ou en améliorant son empreinte écologique.
Cette notion de RSE est apparue pour la première fois en 1960 au niveau de la littérature anglo-américaine. Cette prise de conscience est due aux revendications provenant de diverses associations humanitaires et écologiques. Ces dernières avaient pour objectif d’intégrer la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux dans toutes les activités des entreprises.
Avec la situation critique dans laquelle se trouve la planète, l’ISR et la RSE permettent d’équilibrer la vie d’une entreprise. D’un côté, il y a son besoin de faire du profit et de l’autre, il y a la nécessité de respecter la planète et le bien-être des collaborateurs.
Qu’est-ce que la RSE implique ?
À la base, la Responsabilité sociétale des Entreprises est un acte de volontariat. Mais avec le temps, la démarche a fini par être régie par la loi. Depuis, plusieurs textes législatifs traitant du sujet sont mis en place. Toutefois, l’obligation de toutes les entreprises n’est pas les mêmes en fonction de leurs statuts juridiques.
Avec la loi du 15 mai 2001, les entreprises cotées en bourse sont soumises à diverses obligations. Entre autres, elles doivent réaliser annuellement un rapport démontrant l’exercice des critères ESG au sein de leurs activités. Ce dernier doit contenir une série d’indications qui attestent de leurs actions sociales et environnementales durant l’exercice de leurs activités.
Depuis l’adoption de cette loi, plusieurs autres textes ont été mis en place. Avec comme même objectif de développer les actions menées par les entreprises en termes d’investissement socialement responsable. C’est le cas de l’ordonnance qui oblige les entreprises à faire une publication de toutes leurs informations non financières.
Les entreprises doivent donc faire un compte-rendu extra-financier. Une déclaration qui inclut, par exemple, l’impact de leurs actes sur l’environnement ou leurs actions contre la discrimination d’embauche. La Responsabilité sociétale des Entreprises oblige.
Pourquoi faire de la RSE ?
Si la RSE est destinée à réduire l’impact environnemental de chaque entreprise, elle permet aussi d’optimiser le fonctionnement global de celle-ci. Un résultat qui peut s’obtenir à condition que les critères ESG (similaire à ceux de la RSE) soient mis en place correctement.
Les bénéfices de la RSE pour une entreprise
En effet, une bonne pratique de la RSE permet à une entreprise d’être plus agile, plus résiliente et plus efficace. Elle est souvent considérée par les professionnels comme un levier pour gagner en performance financière et en productivité.
Une étude est mise en place par France Stratégie. Elle dévoile que les entreprises qui établissent une bonne stratégie pour leur Responsabilité sociétale des Entreprises sont 13 % plus performantes. Actuellement, c’est ce constat qui pousse de plus en plus de PME à prendre en compte le RSE en tant que vecteur de rentabilité.
D’autres études menées sur le même sujet ont permis de savoir que les entreprises qui considèrent leurs RSE sont plus performantes. Elles ont plus de facilité à gagner des parts de marché. L’autre atout de cette démarche est qu’elle permet de réduire différents coûts afférents à l’entreprise.
Entre autres, elle réduit la consommation de ressources de travail. Elle provoque aussi une baisse considérable de la consommation d’énergie. C’est alors que progressivement, elle devient un outil de gestion de risque.
Lorsque vous souhaitez projeter une bonne image de marque, vous vous engagez dans la Responsabilité sociétale des Entreprises. Toute entreprise œuvrant dans ce sens est catégorisée comme étant un partenaire fiable. Ce mode opératoire séduit même les grandes entreprises. Leurs cahiers de charges imposent le respect de certaines obligations ou labels de la RSE (ISO 14001, ISO 9001).
Enfin, il est prouvé que la RSE et les critères ESG améliorent l’engagement des salariés. L’amélioration des conditions de travail de ces derniers fait partie de l’un de ses volets. Les établissements qui appliquent une politique des RSE cohérente attirent davantage la nouvelle génération. Le principe les pousse à être plus productifs et plus engagés envers leurs entreprises.
La plateforme RSE pour des recommandations à l’État
La plateforme RSE est un moyen pour les parties concernées par l’ISR et ses enjeux de débattre sur le sujet. Elles le font à travers un cadre de groupe de travail thématique comme le label RSE, la transparence ou la chaîne de valeur.
L’espace de dialogue formé par cette plateforme est destiné à la construction de consensus avec les parties prenantes. C’est-à-dire avec tous les intervenants qui jouent un rôle dans la vie d’une entreprise durable. La plateforme RSE est rattachée au Premier ministre. Les quarantaines de membres qui le composent sont répartis sur 5 pôles. Il y a le pôle économique, syndical, société civile, académique et publique.
Le groupe de travail qui traite du développement durable des PME et TPE recommandent de mettre en avant le financement et l’accompagnement des enjeux RSE. Il met en avant l’importance d’un lien entre la compétitivité et la RSE. L’importance de la labellisation fait également partie de leur recommandation. Une démarche qui est reconnue par l’État.
Le pôle transparence, celui qui gère la partie gouvernance, a soumis plusieurs leviers d’amélioration conforme à la loi Grenelle. Des dispositifs qui font partie intégrante des critères ESG. En d’autres termes, il recommande l’amélioration de la gouvernance et de la transparence des entreprises. Que ce soit pour les investisseurs, les collectivités locales et les sociétés de gestion de portefeuilles. D’autres incitations ont été présentées par d’autres pôles comme la mise en place de textes internationaux en relation avec la RSE.